Rétrospective sur le Bières et Saveurs de Chambly

Le Bières et Saveurs de Chambly, pour plusieurs, c'est LEUR festival. LE festival de bière de l'année à ne pas manquer. Ce sont les retrouvailles de famille. Pour plusieurs, ils se fréquentent souvent parmi d'autres festivals, mais ça reste l'incontournable.

Tout le monde est heureux d'y être. De tous les quatre jours que j'y suis allé, personne ne m'est apparu mécontent et personne ne m'a semblé ne pas vouloir y être. J'ai constaté cela que l'on parle des festivaliers, des exposants, des bénévoles et même des agents de sécurité. Je soupçonne les organisateurs d'interdire l'accès aux airs bêtes.

Par contre, ceci a été ma réalité, mais n'a pas été celui de tout le monde. Victime de leur succès, samedi a été une journée intense. Il faisait beau et la température était agréable, ni trop chaude, ni trop froide, juste parfaite. Les prévisions météorologiques du dimanche ont été prévues bien d'avance et les détenteurs de billets achetés en prévente se sont donnés rendez-vous cette journée-là. On peut avancer que l'affluence extraordinaire de ce samedi a été circonstancielle. Plusieurs festivaliers qui ont eu ces billets de prévente ont dû attendre aussi longtemps que ceux qui n'avaient pas de billet. Une chose auquel le festival a fait mea culpa sur sa page Facebook, en disant qu'il y aura des mesures mises en place l'année prochaine pour pallier ce genre de situation.

Beaucoup de monde, des files d'attente partout chez les kiosques de micro, aux restaurants et aux toilettes. La circulation à l'allée centrale était difficile à un certain moment pour se rendre d'un bout à l'autre du site. Malgré cela, le reste s'est bien déroulé de mon point de vue. La fin de la journée a été festive avec des festivaliers trop de bonne humeur et un joueur de cornemuse qui avait attiré plusieurs personnes à danser.

Il y avait toujours la possibilité d'y aller dimanche, à la pluie. Bien équipé de bottes, d'un imperméable et/ou d'un parapluie avec quelques couches d'oignon, ça se faisait bien. Pas d'attente nulle part, du temps pour parler aux exposants, du plaisir humide.

Les conférences Meet the Brewer que Martin Thibault a présenté ont été une belle occasion de découvrir des micro-brasseries de la Nouvelle-Angleterre. Chacune des conférences était offerte pour la modique somme de 5$. Sur la forme d'une conversation teintée d'une interview, on a pu écouter parler les brasseurs de Foam Brewers / House of Fermentology le vendredi, de OEC Brewing le samedi et Oxbow le dimanche.

Les trois événements incluaient une dégustation de deux bières de la micro-brasserie présentée, incluant une surprise supplémentaire de la part d'Oxbow qui avait apporté sa première bière de fermentation spontanée, la Native/Wild. Cette dernière est le fruit d'un travail de quatre ans, selon ce que disait le brasseur. Pour une première, elle a vraiment bien sorti.

Personnellement, j'ai bien apprécié la conférence de OEC Brewing qui me semblait plus intéressant sur les aspects du brassage et de l'équipement utilisé. Des problématiques potentielles légales ont été discutées, avec le choix des noms des bières et de la micro-brasserie, qui a lieu aux États-Unis. OEC Brewing évite ces problèmes en utilisant du latin.

Les brasseurs exercent une même tendance de ce qui se passe au Québec : utiliser des produits locaux autant que possible.

En me rendant pour la dernière conférence, le dimanche, à l'heure prévue initialement, un concert a été déplacé dans le chapiteau pour cause de pluie. C'est une chance, car c'était le groupe La Grande Messe qui interprétait des chansons des Cowboys Fringants. Ils ont arrêté la chanson Awikatchikaen pour ce qui semblait un enchaînement d'autres chansons qui ne sont pas du groupe, comme N'importe quoi d'Éric Lapointe et encore quelques autres chansons pour revenir à Awikatchikaen. De quoi chanter à tue-tête.

Pour ce que j'ai entendu des gens, les artistes choisis étaient appréciés. Mononc Serge a offert une belle performance, tout comme Radio Radio qui ont joué le vendredi et Xavier Caféine a été très entendu, lui qui a performé le lundi. Ça brise avec une musique plus traditionnelle qu'on avait traditionnellement l'habitude d'entendre au festival.

Sur le site, dans la section nord-ouest, à droite de Boréale, les deux rangées de kiosques ont été placées plus près du chemin central, ce qui laissait de l'espace suffisant pour ce qui était la Terrasse Brasseurs de Montréal. Ça avait l'avantage de laisser la rive libérée pour s'assoir avec une belle vue sur le bassin de Chambly, tout en dégustant les bières tranquillement entre amis.

Pour l'ensemble des micro-brasseries présentes, on voit une amélioration dans la qualité des concoctions offertes. On s'en tiendra à une liste sommaire des belles surprises que nous avons eues lors du week-end, car je ne crois pas que c'est pertinent de détailler des bières qui ne sont pas nécessairement disponible en dehors du festival, et aussi, d'autres blogues ont déjà fait cet exercice. Les bières dignes de mention sont:

  • Vox Stout de Vox Populi, comme nous en avions fait mention dans un statut Facebook.
  • Cask de Cerise Sauvage de Brasseurs Illimités, une bière qui goûte plus la cerise qu'une cerise. Selon Patrick Barbe, huit kilos de cerises et griottes ont étés utilisés pour ce simple cask de 20L.
  • Toutes les collaborations du Projet Cask de Boréale étaient bonnes. Celle de Maltstrom me semblait présenter une légère oxydation, mais ce n'est peut-être pas dû à la fabrication de la bière. Ma préférée a été celle de Noctem, soit la Milkshake IPA.
  • Vieux Loup Sauvage de La Souche, un oud bruin très bien réussi.
  • New-England Double IPA de Lion Bleu. Je suis un peu sceptique quand on voit New England, NEIPA ou IPA du Nord-Est, mais celle-ci est vraiment, vraiment bien réussie et dans le style.

Vous pouvez voir d'autres avis sur les bières sur ces sites:

Le choix des bières sur le site était excellent. Je n'ai pas vraiment eu de mauvaise expérience de bières désagréables, sauf une. Il faut dire qu'il y a une sélection de micro-brasseries à ne pas fréquenter, mais à cette liste il faut ajouter le Loup Rouge. Une bière nommée Chevalier Cuivré, offerte par un ami qui voulait démontrer la baisse de qualité chez le micro-brasseur Sorellois, présentait des défauts sévères de DMS et d'odeur d'égouts. Note ajoutée : Ce n'est qu'après avoir goûté la bière qu'on m'a dit de quoi il s'agissait.

En conclusion, le festival a encore été un incontournable cette année et il le sera en 2018. On voit une volonté de l'organisation de s'améliorer d'année en année, on l'a vu avec ce qui s'est passé samedi, mais aussi par les événements, les groupes de musiques, la sélection des micro-brasseries (par rapport au Mondial où il se trouve plus de macro-brasseurs) et l'aménagement du site.

Pour les personnes qui s'en ennuient, voici le lien pour La Tribu de Dana.